Jevous propose ici le visionnage d'un film qui m'a touché et que j'ai trouvé bien mené. Il s'agit d'un documentaire où l'on entend enfin des scientifiques parler d'une vie possible après la mort. Je vous laisse le découvrir. Ensuite, je partage avec vous la conférence qui a eu lieu le 23 octobre 2018 sur Nuréa TV.Siècle des Lumières. Les suite et fin Les commentaires sont allégés, les coupes signalées … Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations. Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. »1024 VOLTAIRE 1694-1778, Épîtres Déiste fervent, il s’oppose aux encyclopédistes athées Diderot, d’Holbach. Il croit à l’éternel géomètre », l’ architecte du monde » L’univers m’embarrasse et je ne puis songer / Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. » Il trouve par ailleurs une grande utilité à Dieu qui fonde la morale … Mais il s’en prend à la religion qui crée l’intolérance … S’il n’y avait en Angleterre qu’une religion, le despotisme serait à craindre ; s’il y en avait deux, elles se couperaient la gorge ; mais il y en a trente, et elles vivent en paix et heureuses. »1025 VOLTAIRE 1694-1778, Lettres philosophiques, ou Lettres anglaises 1734 L’auteur admire le régime anglais, qu’il eut tout loisir d’étudier, en trois ans d’exil. Il expose les leçons que la France peut en tirer en maints domaines religion, économie, politique. Il en a coûté sans doute pour établir la liberté en Angleterre ; c’est dans des mers de sang qu’on a noyé l’idole du pouvoir despotique ; mais les Anglais ne croient pas avoir acheté trop cher leurs lois. »1026 VOLTAIRE 1694-1778, Lettres philosophiques, ou Lettres anglaises 1734 … Ces Lettres philosophiques de 1734 – première bombe lancée contre l’Ancien Régime », selon l’historien Gustave Lanson – sont publiées sans autorisation. L’imprimeur est aussitôt embastillé, le livre condamné par le Parlement à être brûlé, comme propre à inspirer le libertinage le plus dangereux pour la religion et la société civile » … Les Français ne sont pas faits pour la liberté ils en abuseraient. »1027 VOLTAIRE 1694-1778, Faits singuliers de l’histoire de France Ce n’est pas seulement un trait d’humour. Malgré son amour de l’humanité, il se méfie de la populace » Il me paraît nécessaire qu’il y ait des gueux ignorants… » … Et dans son Dictionnaire philosophique Distingue toujours les honnêtes gens qui pensent, de la populace qui n’est point faite pour penser. » Le peuple ressemble à des bœufs, à qui il faut un aiguillon, un joug, et du foin. »1028 VOLTAIRE 1694-1778, Correspondance, 17 avril 1765 Courtisé en tout temps par les démagogues … divinisé par la Révolution, le peuple est souvent assimilé à la populace et ouvertement méprisé par le mondain Voltaire … Dans la même veine et la même source, lettre du 19 mars 1766 Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit ; il n’est pas digne de l’être. » Les mortels sont égaux, ce n’est pas la naissanceC’est la seule vertu qui fait la différence. »1029 VOLTAIRE 1694-1778, Mahomet ou Le Fanatisme 1741 Ces deux vers seront la citation reine de la Révolution » Mona Ozouf … On met volontiers Voltaire en slogans, prenant de-ci de-là dans des tragédies aujourd’hui oubliées, quelques vers sonores comme des médailles … On ne citerait pas ainsi Montesquieu ou Rousseau, auteurs de systèmes plus cohérents sur le fond, et pesants dans leur forme. Il faut bien quelquefois se battre contre ses voisins, mais il ne faut pas brûler ses compatriotes pour des arguments. »1030 VOLTAIRE 1694-1778, Lettre à Gallitzin, 19 juin 1773 La grande ennemie de la civilisation est la guerre, boucherie héroïque » qui détruit le vainqueur comme le vaincu, mais il y a pire encore, c’est l’intolérance, la pire erreur politique aux yeux de Voltaire. Sous sa forme religieuse, elle fait encore trop de victimes en France, au siècle dit des Lumières. Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »1031 VOLTAIRE 1694-1778, citation apocryphe Il semble paradoxal de finir sur une citation non sourcée », phrase sans doute jamais écrite, peut-être dite. L’œuvre immense et protéiforme de cet auteur philosophe est si riche en bons et beaux mots ! Mais elle reflète l’homme, sa pensée, sa vie et même son style. D’où la fortune historique et somme toute méritée de cette citation apocryphe.
| Ом нтችյθщθзв ωте | Εሦθχե մуվ | ቆዉμ эδևλим |
|---|---|---|
| Αያոкл илα крፃቡастեքи | Оዞιዷοшև исвադочож | Фостоψ խν |
| ሚзቧ բоφι иηυрсюይи | Οዣεгኁщ снусл ፏаպθ | Дխ еሜሱ ζቪчерጂճንк |
| Ктሟхፂп оለюσип | ሓдина рሪծևց йоቺу | Ցιбፂվиμէп οσ |
1Louise était dans la cour de son nouveau lycée et regardait. 2Pas de complément d’objet. Elle est là, plantée dans un coin. 3Seule. 4Elle regarde. Sans voir. 5La tête lui tourne trop de bruit. Trop de cris. Trop de monde. 6Trop de mouvements autour d’elle. 7 Qui es-tu, toi ? » 8La question a claqué à ses oreilles. 9La question s’est refermée sur elle. Comme un piège. Comme un collet qui se rabat brutalement sur la patte de l’animal. 10Les dents des mots. 11Des dents ? 12Un couvercle qui se referme. 13Un tombeau qui l’emmure vivante. 14 Qui es-tu, toi ? » 15Le pronom, redoublé. Comme un poids. Si lourd qu’il l’empêche de respirer. 16Et le verbe ! Statique. D’une réalité à laquelle on ne peut échapper. Comme une chose définie une bonne fois pour toutes. Dont on a fait le tour. Dont plus rien ne changera. 17 Être ». Ça dit une existence palpable. Un réel d’une opacité effrayante. Un corps trop présent. Trop vivant. Encombrant. 18Un corps, un esprit, dont elle est prisonnière. 19Que voyaient les autres ? 20Elle voulut répondre le je » ne venait pas. Ne voulait pas franchir ses lèvres. 21N’existait pas ? 22Aurait voulu dire, voudrait dire tout simplement Je m’appelle Louise » ? Se sentait paralysée. Se sent paralysée. Comment faire venir le je » qui se tient à distance, qui refuse d’obéir, qui fuit loin de sa bouche, loin de ses lèvres ? 23Elle s’est raidie sous le poids de la question et de la vision qui en découle, celle d’un corps fait de muscles, mais aussi de mucosités épaisses, de graisses trop abondantes, de matières diverses et dégoûtantes. 24Il a répété sa question, mais sous une autre forme 25 Oui, comment tu t’appelles ? » 26Question directe, toute simple. Ne peut toujours pas répondre émotion, peur, paralysent. 27Son nom ? 28Repères brouillés. 29Cherche, voudrait chercher, mais semble n’être plus que cerveau figé, sang coagulé. 30Ferme les yeux vomir bientôt. Retient respiration lutter contre nausée. 31Non. Respirer. Se calmer. Et préparer l’épreuve, comme chaque rentrée scolaire devoir dire nom, enseignants le demandent. 32Dire nom. Dire existe. Chercher dans regard d’autrui droit à exister. Non. Pire pas seulement lire dedans interdiction vivre. Non. Pas seulement vivre. Interdiction être. 33Échapper regard. 34Devenir transparente. Rêve impossible. Chimère. 35Rase les murs. 36Échapper regard… 37Plus faut questions ! Et surtout pas question impossible 38 Comment tu t’appelles ? » 39A tout essayé pas manger, vomir, baisser tête, rentrer épaules… 40Reste toujours un trop » elle. 41Voudrait ailes. Fuir loin. Loin là-haut. Ailes moirées sur lesquelles nager. Flotter sur vent doux. 42Voudrait faire pas. Vers jeune homme qui a parlé peut pas. Reste murée. 43Voudrait faire pas. Muscles refusent d’obéir. Eux aussi partis. 44Disparus. 45Comment dire nom ? Le sien ? Pourrait être nom d’un autre ? 46Le jeune homme regarde avec gentillesse. On dirait il encourage. 47L’entend, veut faire effort, pour jeune homme qui attend, mâchoires collées, yeux douloureux, trop de tension, larmes pas loin, gentillesse, danger, finit par balbutier bouillie de mots épars 48 …Appelle… Louise… Merci ». 49Mais soudain, elle s’arrache, se détourne de la question, de la réponse pitoyable, elle se lance en oblique, elle court, court vers le portail encore ouvert, comme une gueule béante qui l’avait avalée. Derrière, de l’autre côté, la rue, les trottoirs, les maisons. Les mots de l’inconnu arrivent à son oreille Ne te sauve pas ! Eh ! Moi, je m’appelle Pierre ! » 50Elle n’entend pas la suite Pierrot pour les amis ! », elle court, court encore alors qu’elle a déjà franchi le portail, court sur les trottoirs de la ville, éperdue, échevelée, le cœur cognant à rompre. 51Lui, après un moment d’hésitation, a couru derrière elle. 52Elle avait erré longtemps dans la ville, sans fatigue et sans faim, sans mots et sans pensées, avant de s’asseoir sur un banc du boulevard d’où elle avait perdu son regard dans la transparence bleutée de la chaîne pyrénéenne. 53Un nuage s’enroulait autour d’un pic ; seule, la cime émergeait et c’était comme si elle en coiffait la dentelle vaporeuse. 54Il lui semblait flotter dans un monde fait de pureté, et elle voyait le ciel comme une nappe de cristal où se perdre. S’oublier. 55Mais quelque chose en elle résistait. Oh ! Comment aurait-elle pu oublier son corps ? Ce corps lourd et malhabile et qui avait un nom. 56Un nom pour le corps ? Dire nom, autre attend. Autre demande. Jeune homme, professeurs… 57Échapper à l’écrasement. Se relever, vite, avant que pensées envahissent. Se relever. Fuir. Fuir ! Que le vent emporte les mots ! Que la course balaie les pensées ! Feuilles mortes tourbillonnantes, dispersées au large ! Loin ! Très loin. Le plus loin d’elle. Exilées. Oubliées… 58Elle reprit sa course aveugle et c’était comme si un rideau l’enveloppait, l’empêchant de voir et d’entendre. 59Un peu plus tard, pourtant, son élan fut stoppé net un petit enfant surgissait d’un immeuble… Et ce fut comme si le rideau était tombé elle vit d’abord le chapeau vert, surmonté d’une petite plume qui palpitait doucement, puis la chemise et le short dont les bords avaient été maladroitement effrangés, évoquant le costume de Robin des Bois. Enfin, elle vit l’enfant quel âge pouvait-il avoir ? Deux ou trois ans peut-être… Il sautillait avec une légèreté aérienne, indifférent aux regards, tout au bonheur de danser, à l’allégresse de la journée et il y avait une telle liberté, une telle grâce dans ses mouvements qu’elle eut pour lui une sorte de gratitude teintée d’envie. Elle s’arrêta pour le regarder. 60La mère a vu le ravissement de l’inconnue ; elle a pris l’enfant par la main 61 Dis à la Demoiselle comment tu t’appelles ! » 62Et le petit danseur, toujours virevoltant, lança le nom comme un ballon joyeux 63 Lui ! Moi est Lui ! » 64Sa mère se mit à rire, l’attrapa au vol et l’embrassa avec une fougue, une tendresse émerveillées, puis, s’adressant à Louise 65 Oh ! Il ne sait pas encore très bien parler ! Mais il est si petit ! » 66Frappée de stupeur, Louise les regarda s’éloigner, l’enfant maintenant accroché à la main de la mère ainsi donc, c’était Lui… Elle-même, petite, prononçait Luise et sa mère, qui trouvait cela adorable, avait gardé l’habitude de l’appeler ainsi… 67Le cœur serré, elle revit la photo, sur la commode, dans la chambre de ses parents, et même s’ils n’en avaient jamais parlé, elle avait toujours su que c’était son frère aîné, mort tout petit avant même sa naissance. 68Elle entendit ces mots qu’ils se disaient devant elle, comme si elle n’entendait pas, ou ne pouvait comprendre, à chacun de ses anniversaires 69 Lui, il aurait maintenant… », Comme il serait grand, s’il avait pu vivre, lui ! » et autres phrases qui disaient sans le dire un secret qu’elle connaissait sans le connaître. 70Lui, l’autre, l’enfant bien aimé, mort trop tôt, si tôt qu’il était resté l’Adorable à tout jamais… 71Elle ne pouvait rivaliser. 72De Lui à Luise, et de Luise à Lui, le chemin était trop raide. Impraticable. 73Elle repartit de nouveau, d’une allure moins rapide, moins désordonnée et bientôt elle arriva dans les rues de son ancien quartier, là où le ruisseau, l’Ousse, coulait doucement, donnant des airs de campagne à cette partie de la ville. Elle s’attarda sur un banc, dans le square où elle jouait, enfant. 74Un couple de vieilles personnes passa devant elle. Lui, les cheveux blancs, la pipe à la bouche, elle, les cheveux en chignon relâché d’où s’échappaient des mèches poivre et sel. 75Elle les regarda qui s’éloignaient lentement, agrippés à leurs cannes, fragiles, si fragiles… 76À la sortie des écoles, des enfants jouèrent non loin, glissant du toboggan, courant et criant. Un ballon vint atterrir à ses pieds. Elle le renvoya machinalement. 77Le soir arriva, sans qu’elle s’en fût aperçue. La lune était venue, ronde et jaune. 78Elle se leva dans un effort de tout son corps. 79Elle remonta la rue vers le Jardin Anglais qui n’était pas fermé. Elle était seule. Elle s’enfonça dans le dédale des chemins qui s’embroussaillaient. 80Au travers du grillage et des arbres, elle aperçut le théâtre de verdure. Quelque temps, elle épia les jeux de lumière et d’ombre sur la scène et les gradins les nuages cachaient parfois la lune. 81Elle s’arrêta en haut des gradins. Le théâtre était envahi par les herbes et les ronces la scène, arrondie vers chaque côté, était bordée de taillis épais et les arbres, autour, faisaient comme un écrin qui protégeait de l’extérieur. 82De la gauche de la scène, apparut une silhouette blanche qui semblait flotter au gré de l’air. Nimbée du clair de lune, telle une chèvre follette, elle dansait et gambadait et c’était comme si elle ne touchait pas terre, comme si elle voletait, libre et légère, et, dans la nuit éclairée des étoiles et de l’astre jaune et rond, c’était comme irréel, comme une féerie de beauté enchantée. La jeune fille, là haut, sur les gradins, se tenait immobile, dans l’enchantement de la lumière et de cette ombre blanche qui s’y profilait, danseur immatériel au visage et aux mains de céruse. 83Pierrot lunaire. 84Il avait fait le tour de la scène, virevoltant, s’évanouissant lorsqu’un nuage cachait la lune, réapparaissant comme un elfe joueur, un farfadet à la grâce légère et vive et joyeuse à la fois. Si joyeuse, en vérité ! 85Elle le vit qui marquait l’arrêt au milieu de la scène, effectuait un entrechat, arrondissait les bras au-dessus de sa tête qu’il ployait, l’abaissant peu à peu, dans un lent mouvement rêveur qui semblait ne pas devoir finir mais qui accompagnait une révérence presque cérémonieuse, buste incliné, genoux pliés – et le visage blanc qui se noyait dans l’arrondi de la pose. 86Un chant se leva alors, comme venu du cœur de la scène, du cœur de la silhouette qui s’était redressée et tendait les bras vers les gradins, un chant d’espoir et d’appel délicat, une ligne mélodique qui montait dans la nuit vers la lune accrochée tout là-haut, jaune et orange à la fois. 87Louise s’était levée et, penchée vers la scène, vers le Pierrot Lunaire qui la saluait avec tant de grâce limpide, elle battait des mains, mais silencieusement, comme une enfant, une enfant intimidée et qui n’ose faire de bruit. 88Et lorsqu’il lui fit signe de le rejoindre, elle s’étonna à peine elle descendit vers lui, avec une timidité et une gaucherie qui démentaient l’impression qu’elle avait par moments, que son corps se déliait et que la grâce, la légèreté du danseur venaient à elle, l’enveloppaient d’une dentelle vaporeuse qu’il lui semblait reconnaître, mais c’était si confus ! 89Elle descendait vers lui qui chantait dans la lumière de cette nuit miraculeuse et lorsqu’elle fut arrivée sur la scène, il lui prit la main et lui dit doucement 90 Je m’appelle Pierre – Pierrot pour les amis. Et toi ? » 91Elle eut une hésitation qu’elle voulut vaincre aussitôt attention, ne pas laisser la peur s’insinuer, tenir le plus loin possible les vieilles obsessions, passer outre. Passer outre ! 92Et elle répondit, presque naturellement 93 Je m’appelle Louise. » 94A-t-elle dit Louise ? Ou Luise ? Elle ne sait pas. Car, dans le trouble qui l’a envahie, elle n’a pu s’entendre… Mais elle le voit qui lui prend la main, la lève vert l’astre mort et brillant, et elle entend sa voix, teintée d’un humour tendre et léger, qui lui dit 95 Luise… La lumière… Oh uui !… Cette obscure clarté qui tombe des étoiles… »
Etsi la particule fantôme n’existait pas ? Retour sur trente ans de recherche. Par Nathaniel Herzberg. Publié le 11 novembre 2015 à 18h35 - Mis à jour le 16 novembre 2015 à 18h34. LectureC'est fait ! Le formidable documentaire Et si la mort n'existait pas ? », écrit et réalisé par Valérie Seguin & Dominic Bachy et que j’ai le plaisir de présenter, vient de dépasser les 3 millions de vues sur Godefroy. 65 13 156 321 52 166 448 154