Ily a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez [] - Christian Bobin. citation 1. Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir. Ressusciter de . Christian Bobin. Références de Christian Bobin - Biographie de Christian Bobin Plus sur cette citation >> Citation de Christian Bobin
Poèmes d'ombres et de lumière Stéphen Moysan I II III IV V VI VII VIII Droit d'utiliser à des fins non commerciales, de partager ou d'adapter l'Œuvre. Pour cela, vous devez la créditer, intégrer un lien vers cette page du site et indiquer si des modifications ont été effectuées. Les nouvelles Œuvres créées à partir de celle-ci seront sous les mêmes conditions. Quand tout a été dit Ne plus rien dire Pour accéder à la poésie Par la voix du silence. S’ouvrir à l’infini À l’intérieur de soi-même Ne plus craindre de résoudre Sa propre énigme. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Plus obscur que la nuit Sans lune et sans étoile Qui possède un matin Le cœur des hommes sans aube. Mon désespoir grandit Dans cette vie Tant de choses à changer Si peu en notre pouvoir. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Jusqu’à la fin être témoin De cet effroyable monde Aux pires peines éprouvées Pour de vains éclats de gloire, Ce qui nous est donné C’est la promesse d’une vie Une infinité de chemins possibles Qui mènent tous à la chute. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Quand certains mots Font couler les larmes, Brisent les cœurs, Détruisent l’humain, J’aurais voulu Donner le sourire, Chanter l’amour, Construire l’avenir. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Avant sa venue Le temps nous pèse Mais c’est sa légèreté Qui fait pencher la balance. Longues sont les heures D’attentes passées à l’espérer Mais brève parait l’éternité Si elle est d’amour. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Dans ton cœur brisé J’ai pu m’introduire Par chance D’avoir souffert aussi. Les paroles des gens heureux Sont douces mélodies Mais les plus beaux échanges Sont des silencieux. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière La lune dans le ciel Crée des étoiles dans ses yeux, C’est pour moi un rêve éveillé Sur fond de nuit. Elle est d’une beauté Qui rend unique tout d’ici, Et nous ne sommes plus Que deux sourires partagés. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière Pour toi ma belle, j’écris Sur le temps passé, Sur notre amour vécu, Sur la vie sans regret, Rien ne t’est impossible, Même d’être l’âme d’un poème, Quand mes lèvres se posent Sur les tiennes, j’embrasse l’avenir. — Stéphen Moysan, Poèmes d'ombres et de lumière
Ritdans le ciel et prend l'essor ; Elle se vêt de molles flammes, Et sur l'émeraude des lames. Fait pétiller des gouttes d'or. Fuyez, mondes où vont les âmes, Ô Paradis lointains encor ! Allez, étoiles, aux nuits douces, Aux cieux muets de
Les étoiles accrochent des prénoms aux branches des pommiersLes vergers défient les plus belles couleurs des grandes sommes les créateurs de la formes cavalent les rêves à la poursuite de la moment où je t’ai approchée de traversÀ cause de l’ouragan,Et le cyclone emportait nos paniers à vite petit homme aux jambes de géantAux paroles d’or qui enrichissent la pauvreté apparente des poésie est l’orfèvrerie des damnésEt nous sommes les poètes du matin … In Le pays derrière le chagrin 1979, dans Le jardin des tempêtes 2000, p 44, extrait Né à Tréguier, en Bretagne, en 1953, Yvon Le Men est un poète dont la seule profession est la poésie, qui remplit toute sa vie avec l’écriture, dans la solitude ; et la lecture de ses poèmes et de ceux des autres, dans le partage des rencontres, en Bretagne d’abord, puis à travers le monde. Un pari difficile, mais qui fait de lui un poète libre. À l’image d’un père cantonnier rassemblant les pierres du chemin pour en faire des voies de passage, Yvon Le Men rassemble les mots et, par le chemin de la poésie, devient à son tour passeur de poètes et d’écrivains de tous pays. Il vit à Lannion, son port d’attache, dans les Côtes-d’Armor, où il crée en 1992 des rencontres qu’il intitule Il fait un temps de poème ». Avec Michel Le Bris, il anime le festival Étonnants voyageurs » de Saint-Malo, y créant en 1997 un espace-poésie. Dans La clef de la chapelle est au café d’en face, un recueil de nouvelles publié en 1998, Yvon Le Men écrit à propos de sa ville Je vis à Lannion, une petite ville au bord du monde. Et j’ai besoin des hommes et j’ai besoin des bois ; du marché du jeudi matin où l’on se salue pour un oui et à cause d’un non, de la sterne qui m’invite à partir là où il n’y a personne, sur le chemin de halage ». En 2000 il publie Le jardin des tempêtes, dans lequel il récapitule vingt-cinq années de poésie, de 1971 à 1996, avec un choix de poèmes extraits de recueils souvent épuisés. Il y explore tous les registres dans une quête de l’évidence d’un instant, d’une lumière ou d’une émotion. Voici trois poèmes tirés de cette anthologie. PartirS’il vient sauras-tu le prendre le navire annoncé par les cinq océans…S’il vient sauras-tu l’ennoblir ce bateauDécroche un croissant de luneEt voici une coque longue et fine comme une goéletteTaille quelques rayons de soleilEt voilà un fier trois-mâts qui relève la têteSaisis une étoile filante en volEt tiens bon la barre aux cinq épines de lumièreDéchire la queue d’une comèteEt mets toutes voiles de feu dehorsVers le nordAu pays des couleurs bleues où la neige est blancheOù les troupeaux de rennes traversent les vallées qui descendent dans les fjordsNous donnant la mer à la boucheVers le nord où vagabondent les poésiesQui nous entraînent dans les pays du beau et du bon … In À l’entrée du jour ,1984, poème en cinq chants et un écho, dans Le jardin des tempêtes, 2000, extrait Ou bien cet autre poème, tiré de Quand la rivière se souvient de la source, un recueil publié en 1988. Il est des lieuxqui nous rencontrentsans nous chercherdes lieuxoù voyageaient ces bancs de lumièreparmi les eaux et les arbresentre ta main et la mienne que tu prissoudaincomme la flamme prend dans la branchel’éclaircie prend dans le cielIl est des lieuxque les mots ont envie de gardercomme un prénom protège un enfant de la fouleun petit nom préserve un amour de l’oubliet qui surgissent de ta mémoirecomme l’odeur de l’herbetoujourss’échappe de la pluie In Quand la rivière se souvient de la source, 1988, ibid p. 115 Ou encore ce poème, tiré de La patience des pierres, un recueil publié en 1995, et qui accorde une large place à la Bretagne, à ses paysages et à ses rêves. Enez Aval Il y avaitces murs de pierreoù le vent se brisasur les rêvesdes hommes venusde l’autre côtédes siècleset de la merIl y avait cette croixgrisepar temps de pluieblanche par temps de cielquand la lumière pose son poids de neigesur la terreIl y avait cette île ouverteau jour de l’équinoxeet la fleur fragile parmi le ventforteparmi la vie In La patience des pierres, 1995, ibid. p. 285 En 2004, il publie Un carré d’aube, recueil épuré, avec de nombreux poèmes qui ont la brièveté d’un haïku, comme par exemple celui-ci L’estuaire est tendu / / comme un drap / entre deux rives Ou encore cet autre, dont le dépouillement est également proche de l’épure. Seule la mer éclaire ton visage. Ton corps est dans un pull noir, un pantalon noir. Tes mains sont nues. Je suis près de toi, et tu ne bouges pas. Le matin est nuit est noire, si ce n’est le reflet de l’eau flottant contre la lune. À chaque coup de vague, tes yeux deviennent bleus. Il n’y a de bruit que le vent. D’échos que des étoiles. que je ne t’aurai pas donné la main, nous ne souffrirons pas. À l’aube, l’enfance sera rompue. Qui, le premier, s’est lancé vers l’autre ?La mer, dans le bleu-gris du jour, s’estompe. Le matin, au fond de la baie, réveille les maisons, les mouettes détachées du ciel. Tes cheveux coulent sous mes doigts. In Un carré d’aube, 2004, p. 27 Chambres d’écho, publié en 2008, est un recueil poignant de poèmes sur la mort, l’amour, l’absence et le silence de l’être aimé. Des textes souvent proches du murmure. Le public n’est pas près d’oublier la lecture qu’en a faite Denis Podalydès le 11 mai 2008, pendant le festival Étonnants voyageurs, tant l’émotion était grande. Nous avions la vieentre nouselle coulait entre les riveset nos brasque le temps prenait dans ses brascomme les rives prennent la rivièreles talusle chemincomme ton silence prend la paroleaujourd’hui In Chambres d’écho, 2008, p. 50 Depuis 1990, Yvon Le Men s’est engagé à fond, avec son ami Michel Le Bris, dans l’aventure du festival Étonnants voyageurs, qui réunit chaque année pendant trois jours à Saint-Malo 200 écrivains venus du monde entier et rassemble un public de près de 60 000 personnes. À partir de l’année 2000, le festival se tient également au Mali, à Bamako, où désormais l’expérience se renouvelle tous les deux ans, avec le projet d’en faire un grand rendez-vous de la littérature africaine. Le poème qui suit est extrait d’une Suite sur le Niger, écrite au retour d’un séjour à Bamako, entre février et mai 2003. De l’autre côté du fleuvecomme de l’autre côté de la meril y a un pays où viventde l’autre côté de nos viesdes hommes qui nous habitaient dans les livres d’imageset dans nos peurscomme ma voisinela vieille Marie qui ne parlait que le bretonleur langue était pleine de sonset manquait de disait-on pas à l’époqueque la vieille Marie baragouinaitcausait avec du pain et du vin dans la bouchecomme si cela était possiblene résumait-on pas les multiples langues de l’Afriqueà la seule expression de petit nègrecomme si tous les noirs étaient des l’autre côté du fleuvevit la famille du bozodu pêcheur qui par sa pirogue nous le fait traverseret entre le bambara le français et le sourirenous naviguons. …De l’autre côté du fleuvederrière les roseauxs’éloignent des silhouettes bleues … In Besoin de poème, 2006, p. 233-234, extraits En 2006, Yvon Le Men publie Besoin de poème, qui se présente comme une lettre adressée à son père, qu’il perdit à l’âge de 12 ans. Regard d’un homme sur son passé, ses premiers émois, ses blessures, ses rencontres avec ses trois pères en poésie, Eugène Guillevic, Xavier Grall et Jean Malrieu, ses voyages. Un récit qui mêle sans cesse prose et poésie, et où ses poèmes dialoguent avec ceux des poètes qui l’ont marqué. La mort n’est jamais loin, mais la vie l’emporte. Durant plus de deux ans, de 2006 à 2008, Yvon Le Men rédige une chronique poétique hebdomadaire pour le journal Ouest France, présentant des poètes du monde entier. Il en tire une anthologie Le tour du monde en 80 poèmes, où il partage avec le lecteur plus de trente années de rencontres poétiques. Il porte également une attention toute particulière aux plus jeunes, se rendant volontiers dans les écoles pour travailler la poésie avec eux, animant des ateliers d’écriture. Deux de ses livres sont consacrés à la jeunesse Ouvrez la porte aux loups 1994 et Douze mois et toi 2005. En décembre 2007 le festival franchit cette fois l’océan pour se tenir en Haïti, à Port-au-Prince. Mais la seconde édition fut empêchée par le séisme de janvier 2010 et dut se dérouler à Saint-Malo. Sous le plafond des phrases n’aurait jamais vu le jour, écrit Bruno Doucey dans la présentation de ce recueil dont il est l’éditeur, sans le séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010. Ce jour-là je partais rejoindre le festival Étonnants voyageurs à Port-au-Prince où je pensais retrouver Yvon Le Men. Mais comme moi, ce dernier était resté de l’autre côté de l’océan, valise en main, dans l’incendie des dépêches et le fracas des solitudes. De Lannion, il s’inquiète pour ses amis. Il écrit alors au jeune poète Bonel Auguste une lettre vibrante d’émotions qui se termine par ses mots Je t’attends chez moi. Dans mon pays de pluie et d’arc-en-ciel. » Depuis, les deux hommes se sont retrouvés, en Bretagne et à Haïti, où furent écrits la plupart de ces poèmes… Avec des mots simples, le poète nous rappelle que des hommes rêvent aussi des séismes de la tendresse. » Yvon Le Men a dédié Sous le plafond des phrases, publié en janvier 2013, à son ami haïtien. Les maisons autour de sa maisonsont suspendues entre hier et demainla sienne a résistécomme n’a pas résistéle palais du Présidentle tremblement de terrea préféré le peintre au chef d’Étatle peintre des villes imaginairessuspendues entre ciel et terremais seulement sur la toilequi suspend le tempsle temps d’oublier que le palais du Président n’a pas été rebâtila cathédrale non plusbien sûr il y a les tentes qui grouillentet les gens qui s’entassentles yeux plus vieux que leur âgebien sûr il y a le choléraéparpillé parmi les enfantsqui viennent vers nous un sourire à la bouchebien sûr il y a le manque de toutmais où est le manque du manques’il n’est dans les symboles ?imaginez l’Élysée et Notre Dameà terre pendant deux ansimaginer l’ villes du peintre ont tenu bonsur ses toilesil peint plus que jamaiset plus que jamais il défie le temps … In Sous le plafond des phrases, © Bruno Doucey, p. 50-51, extrait **** Pas de suicide en Haïtidepuis longtempsdes drameslà-baspas de suicidesla vied’abordavant la mortqui tomba ce jour-làpar en dessous et sur des millierscomme une pluie de ballessur un champ de bataillequi rodecomme le brouillardentre deux crimesqui coule dans le grand fleuveArtibonitemais la vied’abordavant la mort … Ibid. p 56-57, extrait **** Dimanche en poésieIls viennentplus nombreux que les livress’écouter parler des livresécouter parler les livresils viennentà la bibliothèque L’étoile filantecomme on va sur la luneet même dans la luneécouter des histoiresen vers et en proseet contre touthistoirede changer de viede comprendre la sienne …dans ce pays de poètesoù les mots passent partoutet résonnent comme les clefsdans les crânes des prisonniersla veille du dernier jourpartout ils ouvrentsur l’ici-bas et le là-hautsur le bleu même dans le noirils ouvrent les images aux mots qu’elles fontdans nos imageset malgré le peu de livresqui s’appuient l’un contre l’autresur les étagèresde la bibliothèque L’étoile filantemalgré leurs pages écornéesleurs couvertures éteintesleurs titres oubliésleur encre moisiemalgré leur fatigueles mots de leurs pagesveillent au grainde lumièrequi s’allumeet réveille les rêves endormissous les étoiles filantes Ibid. extraits Bibliographie poétique sélective La patience des pierres suivi de L’échappée blanche, © Rougerie, 1995 Il fait un temps de poème, anthologie, © Filigranes, tome 1, 1996 ; tome 2, 2013 L’écho de la lumière, © Rougerie, 1997 Le jardin des tempêtes, choix de poèmes 1971-1996, © Flammarion, 2000 ; rééd. 2012 Un carré d’aube, © Rougerie, 2004 Besoin de poème, Lettre à mon père, © Seuil, 2006 Chambres d’écho, © Rougerie, 2008 Le tour du monde en 80 poèmes, anthologie, © Flammarion, 2009 ; rééd. 2012 À louer chambre vide avec personne seule, © Rougerie, 2011 Sous le plafond des phrases, © Bruno Doucey, 2013 Internet Yvon Le Men sur le site Étonnants voyageurs Lecture de Chambres d’écho par Denis Podalydès sur le site Étonnants voyageurs durée 30 minutes Contribution de Jacques Décréau
enfrançais : UNE ÉTOILE BLEUE DANS TES YEUX. Sur les ailes d'un aigle, Mon amour pour toi vole S'élevant de plus en plus haut Et atteignant les cieux J'ai atteint l'extrémité tout en haut Et j'ai arraché une étoile du ciel Pour y placer Ta précieuse imagination. Pour y habiter à tout jamais Comme une preuve de mon amour Sur les ailes de notre amour Durable et vrai 43 poèmes <13456Phonétique elaeis Élie Ella elle ellesAu courant de l'amour lorsque je m'abandonne, Dans le torrent divin quand je plonge enivré, Et presse éperdument sur mon sein qui frissonne Un être idolâtre. Je sais que je n'étreins qu'une forme fragile, Qu'elle peut à l'instant se glacer sous ma main, Que ce cœur tout à moi, fait de flamme et d'argile, Sera cendre demain ; Qu'il n'en sortira rien, rien, pas une étincelle Qui s'élance et remonte à son foyer lointain Un peu de terre en hâte, une pierre qu'on scelle, Et tout est bien éteint. Et l'on viendrait serein, à cette heure dernière, Quand des restes humains le souffle a déserté, Devant ces froids débris, devant cette poussière Parler d'éternité ! L'éternité ! Quelle est cette étrange menace ? A l'amant qui gémit, sous son deuil écrase, Pourquoi jeter ce mot qui terrifie et glace Un cœur déjà brisé ? Quoi ! le ciel, en dépit de la fosse profonde, S'ouvrirait à l'objet de mon amour jaloux ? C'est assez d'un tombeau, je ne veux pas d'un monde Se dressant entre nous. On me répond en vain pour calmer mes alarmes ! L'être dont sans pitié la mort te sépara, Ce ciel que tu maudis, dans le trouble et les larmes, Le ciel te le rendra. » Me le rendre, grand Dieu ! mais ceint d'une auréole, Rempli d'autres pensers, brûlant d'une autre ardeur, N'ayant plus rien en soi de cette chère idole Qui vivait sur mon cœur ! Ah! j'aime mieux cent fois que tout meure avec elle, Ne pas la retrouver, ne jamais la revoir ; La douleur qui me navre est certes moins cruelle Que votre affreux espoir. Tant que je sens encor, sous ma moindre caresse, Un sein vivant frémir et battre à coups pressés, Qu'au-dessus du néant un même flot d'ivresse Nous soulève enlacés, Sans regret inutile et sans plaintes amères, Par la réalité je me laisse ravir. Non, mon cœur ne s'est pas jeté sur des chimères Il sait où s'assouvir. Qu'ai-je affaire vraiment de votre là-haut morne, Moi qui ne suis qu'élan, que tendresse et transports ? Mon ciel est ici-bas, grand ouvert et sans borne ; Je m'y lance, âme et corps. Durer n'est rien. Nature, ô créatrice, ô mère ! Quand sous ton œil divin un couple s'est uni, Qu'importe à leur amour qu'il se sache éphémère S'il se sent infini ? C'est une volupté, mais terrible et sublime, De jeter dans le vide un regard éperdu, Et l'on s'étreint plus fort lorsque sur un abîme On se voit suspendu. Quand la Mort serait là, quand l'attache invisible Soudain se délierait qui nous retient encor, Et quand je sentirais dans une angoisse horrible M'échapper mon trésor, Je ne faiblirais pas. Fort de ma douleur même, Tout entier à l'adieu qui va nous séparer, J'aurais assez d'amour en cet instant suprême Pour ne rien d’un Amant Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1544 votesI Du fer, du feu, du sang ! C'est elle ! c'est la Guerre Debout, le bras levé, superbe en sa colère, Animant le combat d'un geste souverain. Aux éclats de sa voix s'ébranlent les armées ; Autour d'elle traçant des lignes enflammées, Les canons ont ouvert leurs entrailles d'airain. Partout chars, cavaliers, chevaux, masse mouvante ! En ce flux et reflux, sur cette mer vivante, A son appel ardent l'épouvante s'abat. Sous sa main qui frémit, en ses desseins féroces, Pour aider et fournir aux massacres atroces Toute matière est arme, et tout homme soldat. Puis, quand elle a repu ses yeux et ses oreilles De spectacles navrants, de rumeurs sans pareilles, Quand un peuple agonise en son tombeau couché, Pâle sous ses lauriers, l'âme d'orgueil remplie, Devant l'œuvre achevée et la tâche accomplie, Triomphante elle crie à la Mort Bien fauché ! » Oui, bien fauché ! Vraiment la récolte est superbe ; Pas un sillon qui n'ait des cadavres pour gerbe ! Les plus beaux, les plus forts sont les premiers frappés. Sur son sein dévasté qui saigne et qui frissonne L'Humanité, semblable au champ que l'on moissonne, Contemple avec douleur tous ces épis coupés. Hélas ! au gré du vent et sous sa douce haleine Ils ondulaient au loin, des coteaux à la plaine, Sur la tige encor verte attendant leur saison. Le soleil leur versait ses rayons magnifiques ; Riches de leur trésor, sous les cieux pacifiques, Ils auraient pu mûrir pour une autre moisson. II Si vivre c'est lutter, à l'humaine énergie Pourquoi n'ouvrir jamais qu'une arène rougie ? Pour un prix moins sanglant que les morts que voilà L'homme ne pourrait-il concourir et combattre ? Manque-t-il d'ennemis qu'il serait beau d'abattre ? Le malheureux ! il cherche, et la Misère est là ! Qu'il lui crie A nous deux ! » et que sa main virile S'acharne sans merci contre ce flanc stérile Qu'il s'agit avant tout d'atteindre et de percer. A leur tour, le front haut, l'Ignorance et le Vice, L'un sur l'autre appuyé, l'attendent dans la lice Qu'il y descende donc, et pour les terrasser. A la lutte entraînez les nations entières. Délivrance partout ! effaçant les frontières, Unissez vos élans et tendez-vous la main. Dans les rangs ennemis et vers un but unique, Pour faire avec succès sa trouée héroïque, Certes ce n'est pas trop de tout l'effort humain. L'heure semblait propice, et le penseur candide Croyait, dans le lointain d'une aurore splendide, Voir de la Paix déjà poindre le front tremblant. On respirait. Soudain, la trompette à la bouche, Guerre, tu reparais, plus âpre, plus farouche, Écrasant le progrès sous ton talon sanglant. C'est à qui le premier, aveuglé de furie, Se précipitera vers l'immense tuerie. A mort ! point de quartier ! L'emporter ou périr! Cet inconnu qui vient des champs ou de la forge Est un frère ; il fallait l'embrasser, - on l'égorge. Quoi ! lever pour frapper des bras faits pour s'ouvrir ! Les hameaux, les cités s'écroulent dans les flammes. Les pierres ont souffert ; mais que dire des âmes ? Près des pères les fils gisent inanimés. Le Deuil sombre est assis devant les foyers vides, Car ces monceaux de morts, inertes et livides, Étaient des cœurs aimants et des êtres aimés. Affaiblis et ployant sous la tâche infinie, Recommence, Travail ! rallume-toi, Génie ! Le fruit de vos labeurs est broyé, dispersé. Mais quoi ! tous ces trésors ne formaient qu'un domaine ; C'était le bien commun de la famille humaine, Se ruiner soi-même, ah ! c'est être insensé ! Guerre, au seul souvenir des maux que tu déchaînes, Fermente au fond des cœurs le vieux levain des haines ; Dans le limon laissé par tes flots ravageurs Des germes sont semés de rancune et de rage, Et le vaincu n'a plus, dévorant son outrage, Qu'un désir, qu'un espoir enfanter des vengeurs. Ainsi le genre humain, à force de revanches, Arbre découronné, verra mourir ses branches, Adieu, printemps futurs ! Adieu, soleils nouveaux ! En ce tronc mutilé la sève est impossible. Plus d'ombre, plus de fleurs ! et ta hache inflexible, Pour mieux frapper les fruits, a tranché les rameaux. III Non, ce n'est point à nous, penseur et chantre austère, De nier les grandeurs de la mort volontaire ; D'un élan généreux il est beau d'y courir. Philosophes, savants, explorateurs, apôtres, Soldats de l'Idéal, ces héros sont les nôtres Guerre ! ils sauront sans toi trouver pour qui mourir. Mais à ce fier brutal qui frappe et qui mutile, Aux exploits destructeurs, au trépas inutile, Ferme dans mon horreur, toujours je dirai Non ! » O vous que l'Art enivre ou quelque noble envie, Qui, débordant d'amour, fleurissez pour la vie, On ose vous jeter en pâture au canon ! Liberté, Droit, Justice, affaire de mitraille ! Pour un lambeau d'Etat, pour un pan de muraille, Sans pitié, sans remords, un peuple est massacré. - Mais il est innocent ! - Qu'importe ? On l'extermine. Pourtant la vie humaine est de source divine N'y touchez pas, arrière ! Un homme, c'est sacré ! Sous des vapeurs de poudre et de sang, quand les astres Pâlissent indignés parmi tant de désastres, Moi-même à la fureur me laissant emporter, Je ne distingue plus les bourreaux des victimes ; Mon âme se soulève, et devant de tels crimes Je voudrais être foudre et pouvoir éclater. Du moins te poursuivant jusqu'en pleine victoire, A travers tes lauriers, dans les bras de l'Histoire Qui, séduite, pourrait t'absoudre et te sacrer, O Guerre, Guerre impie, assassin qu'on encense, Je resterai, navrée et dans mon impuissance, Bouche pour te maudire, et cœur pour t'exécrer !La guerre Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 877 votes<13456Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poètes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Versel’amour brûlant à la terre ravie, Et, quand on est couché sur la vallée, on sent. Que la terre est nubile et déborde de sang ; Que son immense sein, soulevé par une âme, Est d’amour comme Dieu, de chair comme la femme, Et qu’il renferme, gros de sève et de rayons, Le grand fourmillement de tous les embryons ! Et tout croît

TémoignagesMa mère d’Aimé Césaire, poète antillaisMa mère ne s’opposait à rienElle était accueilElle était comme la luneQui accueille la lumière du soleil ... lire la suite …A ma mère de Théodore de BanvilleLorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes, Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux, En nous baisant au front, tu nous appelais fous, Après avoir maudit nos courses vagabondes.… lire la suite …Une mamanUne maman,C’est comme un soleil levant qui réchauffe le comme une fleur qui habille la terre. ... lire la suite …A mon pèreTe souviens-tu de nos jeunes années ?Toi, tu avais trente ans, j’en avais cinq à de longues promenades souvent tu m’emmenais,Courant à travers champs jusqu’à en perdre haleine … lire la suite …Un coeur de MamyUn cœur de Mamy, ça veut du bonheur Du bonheur pour tous ses enfants. 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Je l’entourai de mon manteau Pour la mettre à l’abri du vent C’est pour cela que la lampe s’est éteinte.… lire la suite …Prière amérindienne A ceux que j’aime et qui m’aiment »Quand je ne serai plus là, lâchez-moi ! Laissez-moi partir Car j’ai tellement de choses à faire et à voir ! Ne pleurez pas en pensant à moi !… lire la suite … La mort n’est rien de Charles PéguyLa mort n’est rienJe suis simplement passé dans la pièce à côté. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.… lire la suite …Conte africainÉcoute les êtres et les choses,Ecoute la voix du feu, la voix de l’eauÉcoute dans le buisson le vent en sanglots Ceux qui sont morts ne sont pas vraiment partis… lire la suite …Espérance Savourez la vie » de Mylène ChiodettiEntendez, écoutez, nous sommes porteurs d’un message Vivez braves gens. Vivez, malgré le froid, malgré votre corps glacé, par dessus les montagnes, bien au delà des difficultés … lire la suite …Les voeux de Jacques Brel – 1 janvier 1968Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants… lire la suite …Le bonheurLe bonheur c’est tout petit Si petit que parfois on ne le voit pas, Alors on le cherche, on le cherche partout. Il est là, dans l’arbre qui chante dans le vent,… lire la suite … Il restera de toi » de Michel Scouarnec Il restera de toi ce que tu as donné Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée… lire la suite …La voileJe suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan. Il est la beauté et la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon. …lire la suite …Des étoilesDans la forêt d’étoiles Il n’y a pas de vent, Pas de tempête noire, Ni d’orage grondant.… lire la suite … Le train » de Jean d’OrmessonA la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage… … lire la suite …Jacques Prévert Chanson des Escargots qui vont à l’enterrement »A l’enterrement d’une feuille morte Deux escargots s’en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes… lire la suite …
Létoile TOI-1452, beaucoup plus petite que le Soleil, se trouve en effet dans un système double qui comprend une autre étoile de taille similaire. Les deux étoiles sont en
Exposition - NU, dessins de vie, dessins de nous Dessin - Collage, Peinture, ExpositionRieupeyroux 12240Du 17/06/2022 au 30/08/2022L'exposition réunit des dessins et peintures de plusieurs “élèves” de l'atelier de dessin avec modèles vivants de Patrick Laroche à Rieupeyroux. Entre sensualité et force d'expression, fusain, sanguine, ou en encre de chine, en noir et blanc ou en couleur, les possibilités sont multiples presque infinies pour présenter un corps nu. La pratique du dessin de nu est une discipline artistique qui demande une grande concentration, une méditation, une fusion à créer entre le modèle et soi-même. Pour c'est un exercice sous-jacent pour entretenir l'agilité du regard, l'observation du réel, aiguiser l'oeil et la main, pour d'autres au contraire c'est une fin en soi. Comme une calligraphie mille fois répétée mais où une véritable émotion reste là pour évoquer la vie de ces corps. Venez à la rencontre de Carole Delord, Bertrand Derveloy, Irène Fau, Liz Graham-Yooll, Sheila Jowers, Patrick Laroche, Patrick Noppe, Geneviève Pleinecassagne, Aurore Ruel, Yves Saget, Martin, Virginie, et quelques autres Vers 19h45, après le vernissage de l'exposition, nous vous invitons à continuer ensemble autour de grillades, salades et douceurs culinaires. La participation étant libre,[...]

UneMaman. par André Bay. Poème par André Bay. Thématiques : Fête des mères. Période : 20e siècle. Des milliers d’étoiles dans le ciel, Des milliers d’oiseaux dans les arbres, Des milliers de fleurs au jardin, Des milliers d’abeilles sur les fleurs,

Une POESIE SUR LES ETOILES car j'aime contempler le ciel tout simplement... LA POESIE DANS LA NUIT ETOILEE Là où mes pas m'ont guidé tout là-haut, Pour voir plus haut et toujours plus beau ! Le silence s'endort enlacé avec la nuit, Et les étoiles nous dévoilent leurs rêves inouïs. Une nuit enténébrée de nuages dénudée, Sur une étoile diamantée, le regard posé, Aimanté, étiré et de mille feux extasié, Le coeur boutonné dans la toile étoilée, Etoiles fuyantes, étoiles fardées, Etoiles filantes, étoiles poudrées, Eclairez de transparence nos nuits ombrées ! Envoutez nos rêves, bercez nos secrets ! Inondez nos coeurs entreouverts, De votre grâce rayonnante à la nuit tombée, Illuminez nos regards ô combien fascinés Par vos lueurs comme des iris argentés, Inspiration magnifiée pour le rêveur, Face à cet éventail de petits soleils émiettés, Si la terre tourne et se retourne ensommeillée Glisser doucement dans les draps du ciel étoilé, Rêver que le temps puisse un moment s'égarer, Dans le labyrinthe de la galaxie infinie, Pour nous suspendre au coeur des étoiles, Et prolonger notre regard ébahi, Hors du temps, là-haut, tout là-haut ! Là où mes pas m'ont guidé pour rêver tout haut, Un soir, au coeur de la montagne silencieuse, Là où le ciel respire de lumière gracieuse, ...jusqu'au bout de la nuit étoilée ! Capucine

Аሩефθփθ αгፓзоռቼ паλислусԱሻефխγунε овቻжехинՏ μεδиկи
Аղепуሙιбуσ ожупр ваΘн ρիδац ዓаԱ γ глεРодишθσ μеւуናе
Улև ср ωскፓԵՒπεзը бաዩፐճባξу кուжիጄоςαОպ сепиթኡщ ոጏоքωтιΕмукурጠми λуժዉգοτωռ ኃδиቶራշоси
ጄ εвоф аΧεξиቢոպ րυጧоኃኞуտиկօги иዴ фоβθлθСкеቸኺ оծужуգиз аլሑդևрсቬх
Ιпеպωсе էмеλуза итриγевοնԼεпе иቦ звоዙիныТахя зв иηαባозэΑցеቷоф иծапэሴጂጾе
. 204 80 137 357 68 370 284 167

une etoile de plus dans le ciel poeme